La société est de plus en plus organisée, policée, documentée sous le contrôle des ordinateurs. Les politiciens et leurs administrations accumulent des données de toutes sortes qui peuvent être sélectionnées parmi des milliards à la vitesse de la lumière, extraites, classées et utilisées pour analyser le comportement et presque les pensées d'une seule personne dont l'identité émerge des algorithmes.

Mais tout ceci n'empêche nullement les criminels de tous poils, les Dutroux ou Fourniret et les autres malfaiteurs, scélérats, escrocs et même assassins de prospérer partout presque au vu de tous. Les ordinateurs semblent les protéger comme le feraient des complices placés aux postes clés où s'opèrent la discrimination des informations.

La traque s'exerce apparemment d'abord à l'encontre du citoyen moyen, naïf et confiant qui sera le premier étonné d'être épinglé avant de voir sa peccadille souvent imaginaire lourdement sanctionnée par les grands policiers électroniques au service d'un pouvoir de plus en plus inquisiteur.