vendredi 7 décembre 2007


La visite d'un Palais de justice est toujours instructive.

Ainsi, la Chambre correctionnelle du tribunal de Nivelles est un peu particulière.

Comme partout, des boiseries sombres ont envahi les murs et montent vers les cintres. Des juges hiératiques siègent sur l'estrade et font peur au malheureux que l'on traîne devant eux.

Plusieurs rangées de bancs rugueux complètent le mobilier qui, ainsi, donne à l'ensemble la solennité d'une église. Les juges parlent dans un silence de cimetière. On entend leurs paroles sacrées maudirent le prévenu et l'écraser sous des malédictions.

Les planches des bancs sont dures au fond du commun qui doit sans cesse changer de position. Mais on remarque vite que le premier rang a été aménagé. Un capitonnage de bon aloi rembourre la planche du banc pour permettre aux gens de robe de s'y installer sans craindre le cal. Mais cette banquette raffinée est réservée aux séants des avocats. Même si la place est vide de ces beaux messieurs, la police veille strictement à ce qu'aucun manant ne s'y glisse. Ici, on ne mélange pas l'élite et le bouseux, la guipure et le tire-jus.

Aucun commentaire: