lundi 14 avril 2014

Comme on s'y attendait, les commémorations des massacres du Rwanda se sont terminées par des discours, des allusions, des demi-mots accusatoires et des articles dans la presse.

On se souviendra qu'en France, le président de la République, dans un discours fameux, s'était fendu d'une repentance un peu saugrenue à force d'être excessive, en prétendant faire porter à la France elle-même le poids de la déportation des juifs pendant la dernière guerre. Personne n'ignore cependant que les seuls responsables sont les occupants nazis et que la France, n'étant pas une personne, ne saurait être accusée de quoi que ce soit. Mais le président de la République tenait à se concilier le votre juif, objectif pleinement atteint.

En Belgique plus récemment, le Premier ministre s'était lui aussi complu dans un discours larmoyant dans lequel il implorait le pardon du peuple rwandais pour les actes commis ou omis par des Belges à l'occasion des massacres de 1994. Le Premier ministre était très satisfait de sa repentance mais, ce faisant, il plaçait la Belgique en première ligne quant aux responsables des massacres. Pour le Premier belge, il s'agissait d'un acte moral. On peut aussi ajouter qu'il s'agissait pour lui d'un exercice public d'autoflagellation, d'autodétestation, voire d'un acte de masochisme dont le pays se serait bien passé.

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