lundi 5 septembre 2011

Récemment, lors d'un débat télévisé rassemblant des parlementaires et quelques citoyens ordinaires, la question fut posée de déterminer le seuil à partir duquel une personne doit être considérée comme étant fortunée.

Les réponses furent à la hauteur de l'attente.

Les personnes ordinaires estimèrent assez logiquement qu'un "patrimoine" supérieur à un million d'euros pouvait être considéré comme témoignant d'une aisance qui doit être regardée comme le signe d'une fortune.

Confrontés à la même question, les parlementaires estimèrent pour leur part, en noyant leur avis sous un torrent de paroles comme ils en ont l'habitude, que le bénéficiaire d'un "revenu annuel" dépassant un million d'euros pouvait être considéré comme une personne fortunée.

La distinction entre "patrimoine" et "revenu annuel" est ici très parlante. Elle marque une différence considérable entre les conceptions respectives de l'état de fortune lorsqu'il est exprimé par une personne ordinaire ou par un parlementaire. Le fossé entre "patrimoine" et "revenu annuel" est un gouffre. Visiblement, les parlementaires et le peuple vivent sur des planètes différentes.

Mais on sait que tous les parlementaires accumulent des patrimoines considérables dans l'exercice de leurs mandats et qu'ils possèdent tous des biens propres dépassant de beaucoup le million d'euros.

On vient d'ailleurs d'en recevoir une nouvelle confirmation puisqu'un parlementaire flamand a reçu cette semaine une gratification de départ de 200.000 euros. Et on n'oublie pas le viatique de 500.000 euros généreusement octroyé au président du parlement wallon.

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