Alors que Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier sont détenus en Irak depuis près de 500 jours, il n'est peut-être pas inutile de s'interroger sur la conduite et les mobiles des journalistes des radios et télévisions françaises qui rappellent jour après jour le triste sort de leurs deux collègues à moitié ensevelis quelque part dans les sables orientaux.
Ces journalistes en chambre voudraient peut-être marquer leur solidarité avec les malheureux emprisonnés, ameuter les foules pour qu'ils ne soient pas oubliés, ou faire pression sur leurs geôliers pour les inciter à les libérer. En tout cas, ils ont obtenu l'effet inverse comme tout un chacun l'aura constaté. Leur acharnement à claironner tous les jours leur ritournelle, lassante et bêtasse, cadenasse dans leur prison les Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier plus sûrement que ne le feraient des chaînes de fer. Les talibans n'avaient jamais sans doute espéré une telle publicité gratuite et répétée de jour en jour, de semaine en semaine et de mois en mois.
Mais, plus prosaïquement et de manière moins altruiste, les journalistes en cœur ont saisi cette occasion pour enfoncer à coups de marteau dans la tête de la population qu'ils exercent un métier dangereux, qu'ils sont les héros des temps modernes, qu'ils méritent considération et admiration.
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