Pour faire suite au Grenelle de l'environnement, la France va interdire les 4x4 et les vieilles voitures diesels dans plusieurs grandes agglomérations de l'hexagone comme Paris, Lyon, Grenoble ou Aix.

Il s'agit de combattre la pollution des villes en pénalisant les propriétaires des 4x4 mais aussi en excluant les pauvres puisqu'ils sont les seuls à devoir rouler avec de vieux diesels achetés à bas prix.

Une activité économique souvent négligée est consacrée à satisfaire les besoins des animaux de compagnie. Il faut sélectionner les aliments, viandes, légumes, vitamines et autres antioxydants pour équilibrer les portions ; il faut transporter tout cela, le cuisiner, le conditionner, concevoir des emballages coloriés et attrayants ; il faut aussi pourvoir au confort des animaux en fournissant des litières parfumées, en fabriquant des paniers douillets, de petits vêtements proprets, des produits sanitaires et cosmétiques ; et il faut aussi prévoir le traitement des déjections de tous ces animaux. Les matériaux utilisés ainsi que l'énergie nécessaire à la production et aux manipulations de ces produits ne sont pas sans effet sur l'environnement.

Notre société a la manie des statistiques. On compte tout et n'importe quoi. Les universités dénombrent les feuilles des arbres, les grains de pollen, les galets sur la grève, les chemises importées ou les glaces de l'Antarctique.

Dans la même foulée, certains esprits mathématiques ont calculé que la pollution engendrée par un chien de taille moyenne était sensiblement équivalente à celle d'un 4x4.

On pense aussitôt à la stigmatisation des 4x4 et des vieux diesels par les écolos bobos. Aucun d'entre eux n'oserait clouer les chiens au pilori, ces braves toutous auxquels ils tiennent tant.

Et il y a infiniment plus de chiens que de 4x4.

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