mardi 17 mars 2009


Alors que la Commission d'enquête du Parlement sur Fortis s'est embourbée dans ses procédures, alors que les magistrats interviennent dans la politique, alors qu'ils ont contraint un ministre puis le gouvernement à la démission, les parlementaires n'osent pas cautériser la plaie de peur de porter atteinte, à leur tour, à la séparation des pouvoirs.

Alors que la magistrature donne le spectacle de ses divisions, de ses oppositions voire de ses querelles, alors que le jugement Fortis qu'elle a rendu en appel ne concerne pas du tout le fond de l'affaire mais reflète les luttes internes qui se déroulent dans les Palais de Justice, qui agitent procureurs généraux, premiers présidents, procureurs et présidents de la Cour de cassation, rien ni personne ne se risquerait à exiger des comptes à la camarilla des juges, ces parvenus, ces corrompus.

Nul ne peut juger les juges sinon eux-mêmes qui se jugent et se déjugent à l'abri de leur immunité. La caste de ces intouchables règne et gouverne sans partage comme on le voit aujourd'hui au parlement qu'elle paralyse et effarouche. Elle exerce ses pouvoirs absolus du haut de la forteresse d'où elle domine la société, le législatif comme l'exécutif, d'où elle fait les lois qu'elle applique quand cela lui convient ou qu'elle ignore selon son bon plaisir.

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