L'université de Shanghai a publié son classement des universités du monde. Si les Etats-Unis se taillent la part du lion dans ce palmarès et si les Anglais s'en tirent avec une mention, les Belges ne sont pas près de leur ravir la vedette. On sait déjà que les enseignements primaire et secondaire en communauté française de Belgique se situent parmi les moins bons du monde. On ne sera donc pas étonné de constater qu'aucune université de Belgique ne figure parmi les cent premières.

Les commentaires des politiciens et des pontes des universités ne varient guère au fil des années. Nous ne cherchons pas à former des savants mais à propager une culture de masse. Notre enseignement est beaucoup plus démocratique que celui dispensé dans ces universités américaines qui collectionnent les Prix Nobel et dont les milliers de publications scientifiques font progresser les connaissances dans tous les domaines. Ces préoccupations élitistes ne sont pas compatibles avec l'ambition de nos propres universités qui distribuent une véritable formation humaniste à des dizaines de milliers de sociologues et de psychologues, spécialistes dont l'Administration fait une abondante consommation et qui trouvent aussi de larges débouchés dans nos nombreuses associations et organisations subventionnées.

Nos autorités politiques et académiques s'emploieront donc à conserver la réputation de nos universités en les maintenant si possible dans le fond du classement.